C’était la rencontre tant attendue. Le match opposant les deux favoris au prochain titre, a eu lieu cette nuit. Pour la première fois de l’histoire de la NBA, deux équipes avec un bilan supérieur à 85% de victoires se sont affrontées. Toute la planète basket attendait un match aussi légendaire que symbolique en vue d’une hypothétique finale de Conférence. Il n’en a rien été. Les Golden State Warriors ont écrasé les Spurs 120 à 90.

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Stephen Curry, bourreau des Spurs – Ezra Shaw / AFP

Après de larges succès de respectivement 34 et 31 points face aux Cavaliers et aux Bulls, la troupe du MVP en titre est venue à bout de son principal concurrent direct. C’est un message clair qu’envoient les Warriors. Sur les traces du légendaire record de 72 victoires des Bulls de 1996, l’équipe de la baie d’Oakland se place en légitime favorite pour sa propre succession au titre NBA.

 

Des Spurs pris de court.

L’Oracle Arena, toute de bleue vêtue, nous aurait presque fait croire à un match de play-offs. Les Warriors ont répondu présent en prenant directement les Spurs à la gorge, pourtant sereins grâce à leur défense, première de la ligue. Mais il y avait en face la meilleure attaque. San Antonio a souffert face à l’agressivité de leurs hôtes. Ces derniers provoquent rapidement 8 pertes de balles transformées en 15 points faciles afin de mener au score 25-16. La défense des Spurs parvient toutefois à limiter la casse en cette fin de premier quart temps (29-23), où Stephen Curry a été étincelant.
La sortie du MVP ne résout pas le problème des Spurs. La présence de Tim Duncan sous le cercle a cruellement manquée aux Spurs. Shaun Livingston et Klay Thompson s’offrent une orgie de backdoors, laissant les texans à 10 points (47-37). Une fois en rythme, impossible d’arrêter la réussite offensive de Golden State. A la mi-temps, les Warriors flirtent avec les 60% aux tirs grâce à 32 points dans la raquette et déjà 20 passes décisives. San Antonio boit la tasse, 62-47.

Stephen Curry au sommet de son art.

Alors que les Spurs entament le troisième quart temps sur un 5-0, Stephen Curry s’assure d’enterrer tout espoir aux hommes de Gregg Popovich. Il marque 10 points de suite en moins d’une minute trente, dont deux tirs à 10 mètres, insolent. Il continue d’hausser le rythme et emmène toute son équipe derrière lui. A +30 (95-65), l’Oracle Arena alterne chants de MVP et standing ovation pour une performance collective à couper le souffle. Quand l’ultime buzzer retentit, le score est de 120 à 90, les Spurs n’ont rien pu faire, la victoire ne peut être qu’admirable.

Quelles conclusions en tirer ? Certes, il ne s’agissait que d’un match de saison régulière parmi 81 autres. On sait que Popovich n’a que les play-offs en tête, mais jamais il n’a voulu lâcher le match comme on l’a déjà vu faire auparavant. C’était tout simplement une démonstration des Warriors, qui en ont profité pour mettre un terme à la série de 13 victoires des texans. L’entraineur serbe a d’ailleurs tenu une conférence de presse assez grinçante à l’issu de la rencontre. Le coach de San Antonio a répété qu’il « avait eu l’impression de voir des hommes contre des enfants », notant la différence de niveau affiché et expliquant qu’il y a un « long chemin à faire afin de rivaliser ».
Manu Ginobili était forcément du même avis. « Actuellement, ils sont meilleurs que nous. Je ne suis pas gêné de le dire. Il n’y a pas un domaine où ce fut serré ».

La revanche aura lieue le 19 mars en terres texanes. Rendez-vous à prendre.

Léo Anselmetti